Le trouble lié à la consommation de substances est une affection complexe impliquant la consommation incontrôlée d’une substance, malgré ses conséquences néfastes. Découvrez les troubles liés à la consommation de substances, notamment leurs symptômes, et la façon dont ils peuvent être gérés et traités.
Le trouble lié à la consommation de substances se produit lorsqu’une personne perd la capacité à contrôler sa consommation d’une substance telle que les drogues, les médicaments, l’alcool ou le tabac, se portant ainsi préjudice à elle-même ou aux autres. Ces substances activent le système de récompense du cerveau, produisant des sensations agréables, ce qui peut engendrer des envies irrépressibles. Un trouble lié à la consommation de substances peut empêcher une personne d’agir normalement au quotidien.
Les troubles liés à la consommation de substances sont diagnostiqués en fonction de la substance principale consommée. Il existe deux types de troubles principaux :
La consommation d’alcool est à l’origine de trois millions de décès chaque année dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé. Globalement, les troubles liés à la consommation d’alcool sont responsables de 5,1 % de la charge mondiale de morbidité. L’alcool est le principal facteur de risque de mortalité prématurée et d’invalidité chez les personnes âgées de 15 à 49 ans, représentant 10 % de tous les décès chez cette tranche d’âge.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, près de 270 millions de personnes (soit environ 5,5 % de la population mondiale âgée de 15 à 64 ans) ont consommé des substances psychoactives au cours de l’année dernière et on estime qu’environ 35 millions de personnes souffrent de troubles liés à la consommation de drogues. On estime qu’environ un demi-million de décès par an sont dus à la consommation de drogues, soit 350 000 décès d’hommes et 150 000 décès de femmes..
Les symptômes des troubles liés à la consommation de substances varient d’une personne à l’autre et peuvent également dépendre du type d’addiction.
Il existe plusieurs signes et symptômes des troubles liés à la consommation de substances, communs à la plupart des types de dépendance. Ces derniers comprennent;
Les personnes qui deviennent dépendantes de substances telles que l’alcool ou les drogues traversent généralement quatre phases. Une bonne compréhension des étapes de ces troubles peut aider les gens à reconnaître s’ils ont un problème et à demander de l’aide avant de devenir dépendants de la substance.
Les quatre étapes principales sont les suivantes :
Il est important de repérer les premiers signes d’un trouble lié à la consommation de substances afin d’obtenir de l’aide le plus rapidement possible.
Les premiers signes de l’abus d’alcool peuvent inclure :
Les premiers signes de la toxicomanie peuvent comprendre :
Comme pour de nombreux problèmes de santé mentale, plusieurs facteurs peuvent conduire à des troubles liés à la consommation de substances.
On ne connaît pas la cause exacte des troubles liés à la consommation de substances. Plusieurs facteurs peuvent entrer en jeu, notamment :
Les troubles liés à la consommation de substances sont relativement à fortement héréditaires.. Une personne ayant un parent consanguin, comme un père, une mère, un frère ou une sœur, qui souffre d'une addiction à la drogue ou à l'alcool, a plus de risques de développer un trouble lié à la consommation de substances. Les caractéristiques génétiques peuvent accélérer ou retarder la progression du trouble.
Toute personne, quel que soit son âge, son sexe, son origine ou son statut social, peut devenir dépendante de l’alcool ou de drogues, bien que la dépendance soit plus fréquente chez les personnes exposées à des facteurs de risque environnementaux, mentaux ou génétiques.
Bien que les gens puissent vivre avec un trouble lié à la consommation de substances, ce dernier constitue clairement un facteur de risque de décès prématuré. Ces décès peuvent être provoqués par des maladies et des lésions, notamment le suicide, les maladies du foie, l’hépatite, le cancer et le VIH, comme conséquence d’une consommation excessive de substances.
Dans le monde, la consommation de drogues illicites est responsable de plus de 585 000 décès prématurés, directs et indirects, chaque année, et 42 % de tous les décès concernent des personnes de moins de 50 ans..
On estime que 2,84 millions de personnes meurent prématurément dans le monde chaque année à cause de la consommation d’alcool. L’Europe présente la proportion la plus élevée au monde de maladies et de décès prématurés dus à l’alcool et, en Europe de l’Est, près d’un tiers des décès sont attribués à la consommation d’alcool.
À l’échelle mondiale, près de trois quarts des personnes décédées prématurément à cause de l’alcool ont moins de 70 ans et 28 % ont moins de 50 ans.
Les troubles liés à la consommation de substances sont généralement diagnostiqués suite à l’évaluation d’un médecin, mais certaines personnes cherchant de l’aide déclareront elles-mêmes leur problème.
Les troubles liés à la consommation de substances sont diagnostiqués à l’issue d’une évaluation approfondie, qui passe généralement par un contrôle chez un spécialiste de la santé mentale. La consommation de substances peut être vérifiée à l’aide de tests sanguins ou urinaires, mais les résultats de ces derniers n’indiquent pas une addiction.
Il existe de nombreux questionnaires que les professionnels de la santé mentale peuvent utiliser pour faire une évaluation clinique des problèmes liés à l’alcool et aux substances.
Ces derniers comprennent le test de dépistage de la consommation d’alcool, de tabac et de substances (ASSIST), mis au point pour l’Organisation mondiale de la santé afin de faciliter l’identification précoce des troubles liés à la consommation de substances, le test d’identification des troubles liés à la consommation d’alcool (AUDIT), qui permet d’identifier les premiers signes d’une consommation nocive d’alcool et d’une légère dépendance, le test d’identification des troubles liés à la consommation de drogues, qui permet un dépistage auto-administré des problèmes liés aux drogues, et le test de dépistage CRAFFT, conçu pour évaluer les risques liés à la consommation de substances chez les adolescents.
Le traitement et les médicaments pour les troubles liés à la consommation de substances peuvent être utilisés pour aider les personnes à se sevrer de la substance à laquelle elles sont dépendantes et à prévenir les rechutes.
Le traitement des troubles liés à la consommation de substances dépend des circonstances personnelles et des substances auxquelles la personne est dépendante. Un programme de traitement peut inclure différents traitements et stratégies.
En Europe, le domaine de la médecine des addictions continue de progresser, notamment en ce qui concerne le développement de nouvelles interventions thérapeutiques, contribuant à offrir un large éventail de possibilités aux personnes souffrant de troubles liés à la consommation de substances.
Des médicaments peuvent être utilisés pour aider à rétablir une fonction cérébrale normale et à réduire les envies. Ils permettent de traiter la dépendance aux opioïdes (notamment l'héroïne et les analgésiques sur ordonnance), à la nicotine et à l'alcool.
Il n'existe pas de médicaments spécifiques approuvés pour traiter la dépendance aux stimulants (cocaïne, méthamphétamine et cannabis), mais des progrès sont en cours dans le développement de médicaments à cet effet.
Si une personne consomme plus d'une drogue, elle aura besoin d'un traitement pour chaque substance.
Les médicaments utilisés pour traiter les troubles liés à la consommation de substances comprennent :
De nombreuses thérapies comportementales ou par la parole peuvent être utilisées pour aider les patients souffrant de troubles liés à la consommation de substances, combinées à d'autres interventions. Elles aident les personnes à changer leurs attitudes et leurs comportements vis-à-vis de la consommation de drogues, à améliorer leurs prédispositions à une vie saine et à poursuivre d'autres traitements complémentaires. Ces thérapies comprennent :
Les personnes ayant des troubles liés à la consommation de substances souffrent généralement de carences nutritionnelles car elles ont tendance à manger moins d'aliments riches en nutriments et leur organisme a une capacité moindre à absorber les nutriments en raison des effets des drogues ou de l'alcool.
Les personnes dépendantes en phase de rétablissement doivent augmenter leur consommation de nutriments pour aider leur corps à avoir et à maintenir des organes sains et à combattre les infections. On leur recommande d’avoir des horaires de repas réguliers, de consommer des aliments pauvres en graisses et de manger davantage de protéines, de glucides complexes et de fibres, ainsi que de réduire leur consommation de caféine et d'arrêter de fumer si possible. Par ailleurs, la déshydratation est fréquente pendant la période de rétablissement. Il est donc important de boire beaucoup de liquide pendant et entre les repas.
Il est également important d'améliorer et de garder de bonnes habitudes alimentaires, car les personnes en voie de rétablissement peuvent ne pas faire la différence entre la faim et le manque de substance, ce qui peut entraîner un risque élevé de rechute.
Le sport peut être bénéfique pour les personnes souffrant de troubles liés à la consommation de substances afin de détourner leur attention des envies. L’exercice physique peut également les aider à adopter un mode de vie plus sain, ce qui permet d’améliorer leur santé mentale et physique.
Les activités aérobies d'intensité modérée ou élevée, notamment la marche rapide, le tennis, la course à pied ou le saut à la corde, et les exercices psycho-corporels, comme le yoga, peuvent constituer un élément efficace d'un programme de traitement combiné pour les personnes souffrant de troubles liés à la consommation de substances..
En outre, les programmes de sport peuvent contribuer à structurer une journée et aider les personnes à tisser des liens sociaux positifs pouvant favoriser leur rétablissement et leur bien-être général
Concernant les troubles liés à la consommation de substances, l’objectif principal de la prévention consiste à retarder la première consommation de drogues ou d’alcool pendant l’adolescence.
Il est important de s’attaquer aux facteurs de risque multiples pouvant être communs à de nombreux domaines de la vie des adolescents, notamment la pression des copains, et de se concentrer sur le renforcement des facteurs de protection, notamment le soutien scolaire, pour aider les jeunes à résister à la tentation de goûter aux drogues ou à l’alcool.
Les interventions de prévention sont également nécessaires pour empêcher les personnes qui consomment déjà certaines drogues de passer à d’autres, et pour empêcher celles qui en consomment de manière occasionnelle de passer à une consommation excessive.
La classification internationale des interventions de prévention utilisée dans les normes de l’Office des Nations unies contre les drogues et le crime comprend les stratégies de prévention suivantes :
Cibler chaque groupe de population avec des ressources et des messages pertinents peut aider à prévenir l’apparition ou l’aggravation de la consommation de substances et des problèmes qui y sont associés.
La recherche sur la consommation de substances continue de progresser dans un certain nombre de domaines clés, notamment les pratiques de traitements fondées sur des données probantes, les résultats des traitements des addictions, la dépendance, la psychiatrie et le cerveau, les substances créant une addiction telles que les opioïdes sur ordonnance et l’héroïne, et la consommation de substances chez les adolescents et d’autres groupes, ainsi que la gestion de la guérison, qui étudie comment la détection précoce et la réintervention peuvent optimiser les résultats à long terme..
Les chercheurs s’intéressent également à la personnalisation du traitement des troubles liés à la consommation de substances, tout en soulignant que pour se rétablir vraiment, la personne doit être intégrée dans un environnement socialement significatif. Sachant que la dépendance est influencée par les gènes, le développement et les facteurs sociaux, le traitement pourrait à l’avenir être personnalisé pour s’adapter à la situation de chaque individu.(13).
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